Une femme et sa plume partie 21
Le 15 mars 2025
Chaque jour
Dans mon carnet
Des mots
Dans un autre calepin
Des dessins
Il vole
de plus en plus haut
le coeur de l'oiseau
De Michel Pleau dans la Montagne légère page 15
Je pense aussi
Il est
De plus en plus lourd
Le fardeau-coeur de l'homme
On pourrait croire que le soleil (pour Nathalie G)
Se fout des intempéries, des misères
Il gouverne dans son bleu
Ses rayons comme une aumône
L'humanité en a tant besoin
De cette clarté, de ce cadeau
Faire entrer le soleil
Dans sa vie
Recueillir chaque fragment de lumière
Cela réchauffe notre hiver
Notre corps
Notre coeur aussi
La forêt s'étire
Langoureusement
Les vieux arbres se redressent
Chaque rayon de soleil
Entre, grimpe, escalade
Jusqu'au creux de soi
Depuis 10 ans, je m'installe par temps froid, près de la grande fenêtre
Par temps chaud, sur la galerie
Je suis à reconnaitre chaque mouvement, chaque chant, chaque appel
Chaque silence de ce qui m'entoure
Le silence est vivant
Depuis 10 ans, je marche plusieurs fois par jour
Parfois, le froid, le vent me fouette la peau
Parfois le soleil détend mon corps un peu engourdi
Même sous la pluie, je fais quelques pas avec un fidèle à mes côtés
Le mouvement est vivant
Dans mon coeur de la lumière
J'ai besoin
Dans ma main de la tendresse
En gerbe de fleurs
J'éprouve encore de la difficulté avec certains élément comme la glace, le froid intense...en contre- partie, je suis loin de tout ce qui me heurte
Je peux rester en retrait. Vivre avec mes essentiels Poursuivre ma quête avec ses hauts et ses bas
Bientôt je pourrai à nouveau marcher sur le fil de l'eau
Avec ma planche, je peux aussi m'assoir
Regarder Écouter ...
Écrire des mots
Des silences
Que le temps oubliera
Poser ses pas
Quelque part
Ou le vent les dispersera
Comme le loup loin de sa meute
La brebis égarée
Sans son troupeau
Son berger
J'habite ma fragilité
Une fragilité qui devient aussi ma forteresse
Le 17 mars 2025
Entrer délicatement
Sans rien briser
Ouvrir sans déchirer
Tourner la clef
Dans mon coffre-coeur
Nul besoin de crier
De tambouriner
Je suis chez moi
Les murs sont un peu délavés
Mais je peux m'y installer
J'écoute les sons
Les silences, les chants
Je me retrouve dans mon jardin secret
Celui de la lenteur, de la tendresse
Je me protège de l'extérieur
J'aime flâner
Dans ce chemin
Un début de vie
Une finalité... un jour
Tout un défilé
Visages, rires, larmes
Mon chemin rétréci
Comme un bout de ma vie
Mon coeur prend la forme
Du moment présent
Je discute souvent avec lui
Il m'écoute
Il comprend
Le 20 mars 2025
Quelques mots, quelques esquisses
Et le jour peu à peu fuit
Je ne vois pas le temps passer
J'évite de tomber dans l'apitoiement
Je me garde dans le mouvement
Création ... exister
Du soleil
Sur le lit de ma rivière
J'en oublie le lointain
Du bleu
Dans mon ciel
Le chant des oiseaux s'élève
De la neige
Encore dans mon jardin, mais
Elle se fait plus cotonneuse
Cela réchauffe
Ce n'est pas encore le printemps
Mais il est plus près
Le calme et la beauté du jour
Font tellement de bien
Ouvrir la porte des mots du jour
Réinventer le ciel
Habiller le jardin de couleurs printanières
Laisser les oiseaux déchirer l'horizon
Cueillir chaque fragment de lumière
Le déposer dans un vase
Aérer chaque pièce de la maison
Odeur de renouveau
Sur le rebord de la fenêtre
Apercevoir un colibri
Se dandiner de joie
Les petits écureuils sortir de leur abri
Ma mémoire continue d'emmagasiner
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