Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Oublier...

muriel l'oubli.jpg

 

 

Il est des jours où nous avons l’impression que le radeau de vie est trop lourd

Qu’il n’est pas assez solide pour tout porter

Que nous risquons d’échouer ou de couler

Que les eaux sont froides

Que le vent est trop fort

Pourtant, le moment vient toujours

Où nous continuons la traversée

Pour longer la rive

Malgré le vertige

Qui nous fait craindre de tomber dans un trou profond et noir

Dans un bruit de fond qui nous apparait infini

Il est des jours où nous sommes pris par la peine

 

Avec un coffre-cœur plein de tristesses, mais aussi de tendresse alors,

L’eau devient plus limpide

Le radeau plus léger

La voile se gonfle prête à affronter les grosses vagues

Le soleil d’abord craintif revient

La berge se fait rassurante

Les oiseaux surveillent en chantant

La vie reste encore avec nous

Et nous accompagne

Apprendre à écouter le bruit du cœur

Taire les mots accusateurs

Tendre l’oreille

Vers ce cœur si frêle

Défroisser ce cœur

Malgré des mains tremblantes

Filante

Une étoile se meurt

Avoir mal

Souvent mal

Trop de temps à pleurer

Trop de paroles blessantes

Difficiles de tout oublier

Garder dans la bouche ce gout

D’oubli

Difficile d’aller à ce rendez-vous

Avec la vie

Toujours avec le cœur

En bouton de fleur

Apprendre, attendre

Que le temps passe

Que le cœur à nouveau

Enlace

La vie

 

Artiste peintre Muriel Laporte



07/08/2016
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 270 autres membres