Ni beaux ni laids

18 01 2025

 

Laissez-moi circuler librement

Murmure la rivière

J'apprendrai à ronger

A contourner les rocher

Lorsque se formera la glace

Je saurai patiente. Parfois, je deviens comme un miroir

Je frissonnerai, mais je continuerai ma route

 

J'aime voir se poser les oiseaux sur mon cours d'eau

Sentir le bec puis le corps des canards

Courageux. Avec ou sans soleil

Les promeneurs du haut du pont

M'admirent, prennent des photos

J'en suis fière

Belle été comme en hiver

 

Le 19 janvier 2025

 

Au seuil de la porte du jour

Déposer l'inutile, le bruit-cri

Respirer à fond

Partir de bon pied

 

 

Une femme et son chien

Chaque jour

Plein de lacs de lumière

Je m'enivre

 

Dans les jours sans

Écouter l'oiseau

En moi, il chante

Il bat des ailes. Librement

 

J'avance lentement

Je m'enfonce dans le bois

Malgré le monde incertain

Une lueur à travers les branches

Parfois, je me raconte des histoires

Des bouts de vie inachevés, détachés

 

Je déparle aussi, comme un ressac

Qui circule vite très vite dans ma tête

 

Dévêtue de ma mélancolie

Je laisse la nostalgie m'envahir

 

Je rédige, je rédige comme si

J'y laissais ma vie

 

Tout mon être s'acharne

Mots, musique...

 

Je désire si fort la douceur

A faire fondre la glace dans mon jardin

 

J'ignore pourquoi, comment

En écrivant chaque jour

Mon vase d'émotions se vide peu

 

En revanche, les fragments de soleil

Qui éclairent ma rive

Augmentent ma propension à la joie de l'instant

 

Avec la lumière

Mon jour est plus grand

Mon coeur plus rouge-vie

 

J'aimerais cueillir chaque parcelle de lumière

Déposer dans mon jardin Semence-espoir

Jouer avec ces bouts de lumière sur le lit de ma rivière

 

Comme une guirlande

Qui pend au bout

De mon sentier blanc

 

 

 

Parfois, je me raconte des histoires

Des bouts de vie inachevés, détachés

Je déparle aussi, comme un ressac

Qui circule vite très vite dans ma tête

Dévêtue de ma mélancolie

Je laisse la nostalgie m'envahir

Je rédige, je rédige comme si

J'y laissais ma vie

Tout mon être s'acharne

Mots, musique...

Je désire si fort la douceur

A faire fondre la glace dans mon jardin

 

 

Le 20 janvier

 

Dans les premiers frissons de ce jour blanc

Un air de piano. Doucement

Joue dans ma tête

Un lointain toujours présent

Les yeux presque fermés

Les mains s'élancent sur le clavier

La musique c'est aussi de la vie

Qui enveloppe le coeur. Baume apaisant

 

 

Autour...les enfants

Chantent en chœur

Heureux. Confiants

Les épaules se soulèvent

Les têtes se courbent sur les notes

Blanches, noires

Les souvenirs musicaux se créent

C'est si beau

 

 

Tu mérites la tendresse

Tu mérites le respect

Tu mérites la compassion

 

Naître fille

Naître blanche

Se sentir heureuse en fille

Aimer les garçons

 

Privilège

 

Naître fille

Naître différente

Se sentir garçon

Aimer les garçons

 

Où naître garçon

Naître différent

Se sentir fille

Aimer les filles

 

 

Tu dois avoir si mal

 

Le 21-01-2025

 

Dans la blancheur du jour

Dans les frissons du cours d'eau

Le silence

Plus loin et près à la fois

Fureur. Colère. Peur

Retrouver notre force, notre courage

Il reste du bleu dans le ciel

Des oiseaux. De la rosée

Du désordre sans saveur

La vie toujours en mouvement

Perpétuel recommencement

Dans le monde. Battements de cœur

 

Librement les mots

A fleur de peau

Dans les fêlures intimes

Des larmes de glace

Le froid

Écrire chaque jour

Démêler, comprendre

Colmater

Les mots

Sont remplis de musique

De cris. Parfois

Retrouver en soi

Le chant

De l'oiseau

 

Le 22 janvier 2025

 

Habiter la forêt de la lenteur

Suivre le vol erratique

Imprévu des oiseaux

Se laisser surprendre

Par la lumière crue

D'une journée de froidure

Le coeur

Palpite de joie

Velours du moment

Parfois, engourdis, ...

Incompris, ...

Insoumis, ...

Sont les mots

A jamais Libres

Tremper son courage

À même le lit du cours d'eau

Guerriers(es) des froidures

Solidaires

Nous resterons

Quelque part, une douceur

Une fleur

Brise le mur de l'obscur

 

Le 23 janvier 2025

 

J'entends ces bruits

Ces pleurs

Qui percutent le coeur

 

Un trou dans l'horizon

Un nuage

Qui aspire la joie de l'instant

 

Je frémis avec le ruisseau

Qui traverse la forêt

Les conifères craquent

Ploient, tremblent

Certains tombent

La vieillesse,

 

 

Un homme s'anime

S'empresse

Redresse les plus jeunes

Protège ce qu'il peu

Il aime sa forêt

Il est grand. Petit face à la nature

 

Il continue

Veille à procurer aux animaux

Ce dont ils ont besoin

La loi de la nature

La chaîne alimentaire

Il connaît bien

Il aime son coin de pays

 

Par-dessus tout

Le 24 janvier 2025

Un poème en pleur

Demeure souvent un poème

D'amour Attendu, désespéré

Toujours imprégné de douceur

De douleur

 

Dans un poème

La clarté s'infiltre

Traverse la noirceur

Pincer à même chaque mot

Comme la corde d'un violon

Partition de vie

 

Mon coeur

Si facilement chahuté

Comme les flots du cours d'eau

 

Trop souvent

Début d'un mot

Les yeux pleins d'eau

 

Toucher le ciel

Si petite

Boire les larmes de lumière

 

Envie de fuir parfois

Loin. Plus loin

En dedans de soi

 

Le sentier de mes yeux

Recherche le tendre

De ton âme

 

Le 25 janvier 2025

 

Oublier

Le temps passé

Oublier

Le temps à venir

Savourer

Le temps du jour

Comme un baiser d’éternité