Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Un désir qui ne veut pas mourir

 

 

À l’heure où les oiseaux font la sieste, un homme laisse monter en lui une marée frémissante de tendresse.

 

Comme la mer qui soupire et se retire, le désir en lui ne veut pas mourir. En vague profonde, il respire

 

l’odeur saline du corps parfumé de sa bien-aimée. Le soleil en coulisse lui jette un regard complice.

 

À l’heure où l’homme se raconte une histoire, voici venu le soir de revoir son amante rebelle, mais fidèle.

 

Avec sa canne, il traverse le boulevard et se dirige vers la mer. Le vent a chassé les pas sur le sable et les

 

flots se déchaînent. Sans peur, l’homme se couche sur le rivage et renoue avec son visage.

 

 

L’homme laisse le silence étourdissant de son cœur le pénétrer et l’habiter. Le temps avait cessé d’exister

 

lorsque les nuages vinrent border le soleil couchant. Puis, la brise se fit légère et l’océan se mit à sangloter. À

 

cet instant, l’homme se leva doucement et il se mit à genoux.

 

Puis, l’homme pleura.

 

FFA 00051195

 

Texte inspiré de l'oeuvre de l'artiste peintre Patrick Schembri



15/09/2012
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