Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Partir

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Partir

Le cœur ouvert

Malgré les grandes blessures

Du monde

 

Au fond de tes yeux, le ciel

Au bout de tes yeux, les étoiles

Au fond de mes yeux, l’océan

Au bout de mes yeux, l’univers

 

De maison, j’ai changé

De paysage j’ai modifié

Beaucoup de mes souvenirs sont rangés

Faire le tri de mes choses

Retrouver le pétale d’une rose

Perdre ses repères

Les regrets se taire

Les besoins par les autres décidés

Le chagrin en soi étouffé

Un autre deuil à porter

Les années sur soi posées

Comme une vieille peau chagrinée

L’hiver sur les cheveux déposé

Comme les oiseaux, s’adapter

À contrecœur, mais y arriver

Le temps s’en est allé

Sur les chemins peu souhaités

Mais souvent fréquentés

Gravir un autre escalier

La vieillesse vient te déposséder

De tes beaux jours d’été

La nostalgie fait son entrée

La mélancolie ne cesse de valser

Avec une jeunesse oubliée

Plusieurs âmes envolées

Beaucoup de larmes écoulées

D’éclats de rire souhaités

Comme une nouvelle vie espérée

Difficile de tout quitter

D’abandonner

La peur de se dépouiller

De s’alléger

Avant sa dernière traversée

 

Artiste peintre Pascale Corones



16/04/2015
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