Ni beaux ni laids

Les enfants ressemblent aux oiseaux

Petits ils restent si près de leurs parents

Puis, ils quittent le nid

Vont avec les amis

…

Faut profiter de chaque instant

Avec eux

Les bercer tendrement

Les aider à grandir sainement

Pour mieux les voir nous quitter

…

Cela fait mal au cœur

Parfois

Mais ils ne nous appartiennent pas

Faut se le répéter souvent

Pour finir par y croire vraiment

…

Nous les portons

Nous les choisissons

Nous les aimons

Ces enfants qui chantent, dansent, trépignent

Pleurent,

On devient parent

Un jour

Sans trop savoir comment

Mais on le devient

Surtout lorsque l’un de ses enfants

Éprouvent une grande peine

Dans notre cœur plein de je t’aime

On tente de comprendre

D’inventer

De se réinventer

De rester le corps et l’esprit en alerte

Prêt à renaître

…

Chaque jour, on y pense

C’est au-delà de la raison

Sans fin, sans bruit

Notre cœur bat

Pour nos enfants

Petits

Ou grands

…

Parfois, le ciel se couvre

Le temps se fait plus lourd

Et la peur

De ne pas être à la hauteur

Nous prend par le cœur

Le temps est précieux

Il court, vole

…

En nous les souvenirs déferlent

Leurs petits bras autour de notre cou

Leurs éclats de rire

Leurs pleurs sur nos joues

Bien mêlés et salés

Leur bouche pleine de baisers

…

Faut profiter de chaque instant

Avec eux

Les bercer tendrement

Les aider à grandir sainement

Pour mieux les voir nous quitter

…

Comme une flèche en plein cœur

Nous avançons parfois à tâtons

On ne nait pas parent

On le devient un peu plus chaque jour

Faut traverser la rivière

Contourner les obstacles

Revenir à la source

Décrocher des étoiles

Se plier sur le cœur

…

Rester à l’écoute

Revenir s’assoir à la même place

Assurer une présence

Même lorsqu’ils nous semblent grands

…

Aider nos enfants

À cueillir des boutons d’or

Des pâquerettes…

Sur le chemin de l’enfance

…

Artiste peintre Diborr Klinger