Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

La vieille dame

 

 

 

 

 

 

La peau comme un parchemin jauni et démodé avec l’intérieur usé, ses yeux chagrinés sont

 

remplis de solitude. Enveloppée d’une capeline, elle cache les froidures du temps et avance sous

 

la bruine comme une orpheline sans amour et sans tendresse. Du matin jusqu’au soir, la vie lui

 

tend les bras, mais ses lèvres sont fardées d’incertitude.

 

 

 

Comme une fleur qui se meurt à la fin du jour, un pleur effleure encore et toujours son cœur. 

 

Comme une cicatrice qui ne finit jamais par se refermer complètement, de vieilles blessures

 

s'accrochent au tissu de son existence.

 

 

Son âme est lasse ce soir et son cœur avide de tendre présence. Vouloir vivre chaque

 

instant comme si c’était le dernier s’avère laborieux lorsque les souvenirs fourmillent 

 

dans la tête et ne laissent aucun répit.

 

 

 

Comme elle aimerait encore une fois, laisser glisser cette capeline lourde de pièces rapiécées et

 

poursuivre nue comme l’enfant nouveau-né.

 

 

Peinture de Patrick Schembri

 

FFA 00051195

 

 

 



10/01/2013
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