Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

La sauvageonne

La sauvageonne qui n’intéressait personne s’éloigna avec son

 

sourire triste. Chaque jour, le vent dispersait dans la forêt ses souvenirs.

 

Droite et fière, elle avança vers un étang tout ridé. Ses pleurs friponnèrent encore

 

davantage le miroir du lac. Puis, elle entra plus profondément dans la forêt.

 

Entourée de centaines d’arbres, elle se sentit beaucoup mieux. Le silence fit

 

taire son chagrin et la vision de sa mère courageuse dans son lit de

 

souffrance, lui fit comprendre qu'elle ne serait jamais seule. Rassérénée, elle

 

retourna vers la source de vie pour apaiser cette soif qui la tenaillait depuis

 

la mort de sa maman. La lumière du jour s’effaça peu à peu et elle s’endormit

 

d’un sommeil sans rêve. On raconte qu’un magnifique cheval blanc vient

 

s’étendre auprès d’elle, mais personne ne vit la sauvageonne enfourcher sa

 

monture et s’envoler vers la liberté.

 

FFA 00051195

 



07/05/2012
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