Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Je vais vers la fenêtre

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Quelle grande chose la nature

Quelle merveilleuse parure

Je suis ici pour échapper aux émois

Qui se déchirent au fond de moi

Si je pouvais

J’irais discuter avec le vent

Je lui parlerais doucement

Comme à un enfant

Au lieu de vouloir m’enfuir

Je lui parlerais

De tous mes désirs

Dans les replis du vent

J’abandonnerais mes soupirs

 

Le vent me répondrait

J’en suis sûr

Mais Madame, la vie ne tient pas

En place

Tout se passe

Pourquoi cette impatience ?

Quel touchant spectacle vous m’offrez

Avec vos sanglots retenus, votre voix brisée

Puis le vent

J’en suis sûr s’avancerait vers moi

Pour me saisir un peu

Je vous offre ce présent

Le ici et maintenant

Tout de blanc vêtu

Le fil tenu

De la vie

Vous bouscule, mais abandonnez

Vous madame. Oubliez ces pleurs

Il est l’heure

Que vous choisirez

Puisque le désir de vivre vous fait oublier

L’heure

Puis, le vent en clignant de l’œil franchirait

Le seuil de mon cœur

Très à l’aise de circuler

Aussi librement

 

La vie est belle

Ne l’oubliez jamais

Madame

 

 

Artiste peintre Manu Ferret



13/02/2016
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