Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Cher toi

Cher toi

Je voulais t’écrire depuis si longtemps

La peur de déranger

De t’importuner

La peur d’avouer

Ma vulnérabilité

Pourquoi cette pudeur

Devient-elle encore plus énorme

Avec le temps

Parler ne veut rien dire

Si je me contente de parler du temps

Du monde

Au lieu de te raconter mon moi

Te demander ou tu en es de ton toi

Ou sont rendus nos espoirs, secrets,

Nos projets

Dans la salle d’attente de la vie

La vie défile

J’ai besoin de défroisser des mots

De déchiffrer ce qu’il reste de toi

De moi

J’en suis presque affolée

Les mots me manquent

Pour t’écrire cette lettre

Cher toi

Il me manque le courage d’ouvrir

La porte et de trouver face à face

Ton toi devant moi

Je souffre

De cette malformation de l’âme

 

 

Francine Fortier Alberton

 

Artiste peintre Helene Miaz 

299992248_1776150192748529_4823336176456631974_n.jpg



28/04/2023
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 270 autres membres